L’accès aux soins reste aujourd’hui un défi majeur dans de nombreux territoires, y compris en Bourgogne-Franche-Comté. Si la ville de Chalon-sur-Saône bénéficie d’un environnement hospitalier important (avec le Centre Hospitalier William Morey), les disparités demeurent, notamment pour certaines populations ou quartiers.
Il s’agit de réduire non seulement les inégalités géographiques, mais aussi sociales et économiques. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en 2021, près de 19% de la population chalonnaise vivait sous le seuil de pauvreté, un facteur reconnu d’inégalité dans l’accès aux soins (INSEE). Par ailleurs, la population chalonnaise est vieillissante, mais comprend aussi une part importante de jeunes et de ménages monoparentaux, tous publics particulièrement exposés à des obstacles dans leurs parcours de soins.
L’ARS Bourgogne-Franche-Comté pilote, coordonne et met en œuvre la politique de santé sur le territoire. Son action repose sur deux grands axes, détaillés dans le Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028 (ARS BFC) :
Sur le territoire chalonnais, ces priorités se traduisent par des actions concrètes, en lien avec les collectivités locales, les établissements de santé, les professionnels libéraux, le tissu associatif et les usagers.
Ces indicateurs témoignent des difficultés réelles d’accès, tout en mettant en évidence une nécessité de réponses adaptées à la diversité des besoins.
Face à la raréfaction des médecins, l’ARS a multiplié les dispositifs pour encourager l’installation, la coordination et le maintien des professionnels :
Selon l’ARS, la télémédecine a permis d’assurer près de 3 000 consultations en 2023 pour des patients chalonnais, limitant ainsi les pertes de chances liées à l’éloignement ou à l’indisponibilité de spécialistes.
Le Plan national « Quartiers 2030 » adopté localement prévoit plusieurs actions, soutenues par l’ARS :
Ces initiatives facilitent, d’après les derniers bilans, l’accès aux soins de première intention pour plus de 2 500 personnes issues des QPV entre 2022 et 2023.
Renoncer aux soins pour des raisons financières ou administratives demeure une réalité. L’ARS agit sur plusieurs leviers :
La région Bourgogne-Franche-Comté estime ainsi avoir pu diminuer de 12% le taux de renoncement aux soins bucco-dentaires des enfants de familles à faibles revenus sur le secteur de Chalon entre 2021 et 2023 (Ministère de la Santé).
La complexité du système de santé impose une meilleure coopération entre acteurs de soins, médico-sociaux et sociaux. L’ARS soutient ainsi :
L’ARS inscrit son action dans une démarche d’écoute des besoins réels. Des concertations sont régulièrement organisées à Chalon-sur-Saône :
Cette volonté de co-construction se traduit également par une évaluation régulière des politiques mises en place, dont les bilans sont partagés lors de rencontres institutionnelles locales.
Chacun de ces dispositifs, souvent initié localement mais soutenu et financé en partie par l’ARS, contribue à résorber des difficultés d’accès qui pouvaient sembler insurmontables il y a quelques années.
Si les résultats des actions entreprises sont déjà perceptibles, des défis majeurs restent présents : démographie médicale fragile, vulnérabilité persistante de certains publics, besoin de renforcer l’attractivité du territoire pour les professionnels…
Parmi les pistes de travail évoquées dans la feuille de route régionale 2024, figurent notamment :
L’engagement de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté – au croisement des institutions, des professionnels et des usagers – apparaît ainsi crucial pour bâtir un accès aux soins réellement équitable à Chalon-sur-Saône.